1. |
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Le Maine, assis à l’arrière
Très petit, encore, sur les berges des lacs du Nord
Le Maine, mille fois, on sentait la voiture et l’ivresse à plein nez
Un eye contact a suffi
Un eye contact a suffi
Tu devais possiblement rentrer, moi j’y arrivais tout juste
Et nos coeurs déjà étaient de grands dissidents
Un eye contact a suffi
Un eye contact a suffi
Je me suis endormi, dans le Maine, assis à l’arrière
Je me suis endormi, dans le Maine, assis à l’arrière
Et dix ans durant je t’ai oublié
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2. |
Concorde
03:13
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Concorde
Je te l'accorde, la lenteur estompée des mécaniques, c'est beau.
La valse des portes qui s'ouvrent et se referment,
Les numéros qui défilent et le silence diluvien.
Mais pourquoi restes-tu ici?
Alors que tu pourrais contempler juché en haut.
Dépêche-toi qu'on monte et que je te montre.
Dis-le moi quand tu seras à bout de patience.
Honnêtement,
Que trouves-tu à ces ascenseurs
Pour les fixer là, assis sur ton banc,
Tout le jour et jusqu'à ce qu'on éteigne la noirceur.
Dépêche-toi qu'on monte et que je te montre.
Dis-le moi quand tu seras à bout de patience.
As-tu peur?
Crains-tu d'être étourdi?
Ou deales-tu mieux que moi avec le cirque qui nous enseveli?
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3. |
Terrasse
04:02
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Terrasse
Je frôlerai les corps luisants parmi la foule des Plaines
Suffoquerai sous le plomb du Soleil devant le mur, à Jérusalem
Tu m'y parleras sans cesse, cent ans
Et nous deviendrons notre solitude
Je parlerai à mots posés sur une terrasse déserte
Tout pour mieux sentir le Beau, Mira
Tout pour mieux te sentir, Mira
J’habiterai l’été, l’esprit errant
Tout pour mieux sentir le Beau, Mira
Tout pour mieux te sentir, Mira
Tu m'y parleras sans cesse, cent ans
Et nous deviendrons notre solitude
Je conduirai d'instinct, les yeux rivés sur ton visage
Pour mirer ta rougeur baroque
Frôlerai les corps luisants sous le plomb du Soleil
La terrasse, je l'entrevois déjà, Mira
Au loin,
Au loin,
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4. |
Le peintre
04:05
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Le peintre
Être grand et blond et bleu,
S’acheter un billet d’avion et partir,
La passion qui shake dans l’appartement humain,
En route vers un inconnu hostile, au Sud, au loin.
Le peintre. Le peintre. Le peintre.
S’acheter un billet d’avion et partir,
Et marchander, toujours marchander,
Éperdu d’amour,
La moindre bouchée de pain.
Éperdu d’amour, la chercher dans tout le pays comme un fantasque à la recherche de l’Atlantide.
Tout ce poids l’accable trop, les mouvements deviennent peu à peu incertains, jusqu’à l’arrêt irrévocable.
Le peintre. Le peintre. Le peintre.
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5. |
Tsunami
03:40
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Tsunami
Écoute pas trop le bruit de la vague qui arrive, l'écume hurlante.
Regarde autour comme tout est grand et brille.
Décourbe l'échine, prends vie et bande;
Tu deviendras une insatiable bête de somme à la poursuite de songes que tu croyais indociles.
Relève-toi des débris
Soulève-nous, tsunami
Écoute pas trop le bruit de la vague qui arrive, les courbes ondoyantes
Regarde moi, je suis ta conscience aveugle et ne me nourris que de raison.
Et je te dis que tu n'iras pas à la table du fond, ton long corps frêle et aigri.
Mon ami, tu écriras la nuit :
Exit le mépris et le désordre.
Nous serons maintenant des façades fermes
Devant l'infini à remplir.
Relève-toi des débris
Soulève-nous, tsunami
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6. |
Mïra
04:07
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Mïra
Dix ans, 13 mois, 32 jours et 27 heures
Me semble-t-il
Depuis le Maine, la première fois.
Et maintenant nous sommes seuls sur le reste du monde, une terrasse en haut du Concorde, étourdis et affolés.
Comme les points du tréma sur un I qui n’arrête pas de tourner.
Dix ans, 13 mois, 32 jours et 27 heures
Me semble-t-il
Depuis le Maine, la première fois.
Dix ans, 13 mois, 32 jours et 27 heures
Et tout vacille
Après la mer, le désarroi
Et maintenant nous sommes seuls sur le reste du monde, une terrasse en haut du Concorde, étourdis et affolés.
Comme les points du tréma sur un I qui n’arrête pas de tourner.
I tréma.
T’aimer.
I tréma.
T’aimer.
Conditions idéales.
I tréma.
T’aimer.
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7. |
Commotion
03:24
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Commotion
Ce fût court mais bref
Je ne l’ai pas vu venir le mur
Il voulait me dire un secret
Bien triste que j’aie perdu l’incohérence que j’avais
Commotion?
Contorsion?
Commotion?
Il fait 13 degrés dans mes pieds et 32 dans ma tête
Dix ans ou 27 heures depuis la dernière fois?
Je ne sais plus qui je suis, qui tu suis.
Et sans cesse la même question
Depuis la dernière fois?
Je ne sais plus qui je suis, qui tu suis, qui tu suis.
Et sans cesse la même question
La lumière perce ma rétine
Combien de doigts?
Combien d’fois?
Combien de flashlight?
Light moi.
Depuis la dernière fois?
Je ne sais plus qui je suis, qui tu suis, qui tu suis.
Et sans cesse la même question
Deux enfants entrent dans la Grand Vitara.
L’un est blonde, l’autre brun.
Ils regardent l’ascenseur et sourient.
Qui parle?
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8. |
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Les tracas dans les cellules de la tête
C'est une éducation ardente que j'ai reçu,
Passé trois faux pas, tout pète.
J'enjambe le souper, démineur en espace clos
La gueule muselée, faut retenir la bête.
Grandir au coeur d'un feuilleton baroque
S'étouffer au coeur des rires et pleurs
Passer outre, passons outre
Les tracas dans les cellules de la tête
Une éducation ardente
Une éducation ardente
Ils pensent que je dois partir
Lui aussi, à la table du fond.
Trop de volcans dans un même lieux, ça fait fondre la peinture sur les murs
Surtout passé l'âge de maturité
Grandir au coeur d'un feuilleton baroque
S'étouffer au coeur des rires et pleurs
Passer outre, passons outre
Les tracas dans les cellules de la tête
Une éducation ardente
Une éducation ardente
Ok, je m'en vais
Ça fera un peu moins de tracas dans les cellules de la tête entassés
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9. |
Sofa
04:45
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Sofa
Tranquille, tranquille, le sommeil.
On s’endort, on s’endort, je fixe ton reflet sur la vitrine.
Faire rougir tes bras, mes mains-soleil.
Faire rougir tes bras, mes mains-soleil.
Sur le sofa.
Le sofa
Tranquille, tranquille, le réveil.
Le confort, le confort et l’insouciante routine.
Faire courir mes doigts sur tes joues rondes.
Faire courir mes doigts sur tes joues rondes.
On doit paraître weirds, couchés-là,
Une sieste à 4 heures,
Dans le Ikea,
Sur le sofa.
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10. |
Petit Chantier
03:44
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Petit Chantier
J'y pense tout le temps
Obsession lamentable
Ou pas
Ma vie comme un petit chantier d'illusions et de beauté
Chut
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Medora Quebec, Québec
Des guitares abondantes, des percussions assumées et une basse étrangement mélodique, sur lesquelles la voix de Vincent Dufour, fébrile, incante le sublime et l’habituel. Sentez la groove et la frénésie, la poésie et la tension. Le temps est venu : place à l’exaltation. ... more
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